Depuis quelques jours, j’ai posé le choix de me lever tous les jours tôt le matin afin de mettre en place une routine matinale. Et ainsi, de me nourrir intérieurement dès le début de ma journée. Mais qu’est ce que je peux trouver comme subterfuges pour éviter ce changement, et pour ne pas « devenir quelqu’un d’autre » !!! Comme si de nombreuses parties de moi considéraient que c’était une mauvaise idée de faire dès le matin les choses importantes pour mon équilibre.
J’ai eu par le passé de nombreuses postures quand des parties de moi résistaient à ma volonté de créer un changement :
- la capitulation, ne cherchant même pas à insister.
- la compréhension, en cherchant un compromis et donc en revoyant mon choix.
- le forçage, en voulant à tout prix faire plier ces parties de moi. Résultat: finissant souvent épuisé, j’abandonnais.
- la négociation, en essayant intérieurement de mettre d’accord toutes mes parties pour consentir à ce changement.
- la frustration, me sentant impuissant face à ces comportements et ces résistances qui m’imposaient de renoncer.
- l’analyse, à essayer d’identifier les besoins/raisons/croyances qui expliquaient cette stratégie.
Désormais, j’ai décidé de pratiquer la fermeté. Mais pas une fermeté sourde à toute opposition. Une fermeté bienveillant comme celle d’un parent qui écoute son enfant exprimer ses sentiments et son point de vue. Un parent qui, s’il sent l’enfant ouvert, explique pour faire comprendre son choix, rassure si nécessaire, encourage et fait même expérimenter par l’enfant pour que celui-ci valide par sa propre expérience
Mais ce parent ne va pas pour autant changer de décision, tout du moins s’il sent que celle-ci est juste, adaptée et bénéfique pour tout le monde. Quitte à se tromper et à reconnaître ses erreurs . Et tout cela sans pour autant nier l’enfant et utiliser dès le départ l’argument d’autorité.

Mais parfois, cet enfant intérieur n’a qu’une envie: bouder, faire un caprice ou devenir un dictateur. Et dans ce cas, affirmer son choix face à soi-même, c’est revendiquer son droit de s’autodéterminer. Et donc reprendre la responsabilité de soi-même et de sa vie. Ainsi, ne plus laisser un comportement hérité du passé dicter notre avenir. Et ce, sans pour autant prendre cette même posture de dictateur, d’enfant capricieux et inflexible.
Mon choix désormais: accepter cette opposition tout en aimant et acceptant cette partie de moi qui s’exprime sans pour autant la laisser avoir le dernier mot.
Combiner cette mère en moi qui rassure et ce père en moi qui tranche et pose le cadre. Et ce afin d’assurer cette sécurité intérieure face à l’inconnu et aux dangers supposés d’exister: Voici un positionnement qui me semble plus adapté pour créer des changements dans ma vie avec douceur et bienveillance vis-à-vis de moi.
Et vous, quel est votre positionnement quand une partie de vous se braque et vous met des bâtons dans les roues ?
Cet Article et l’analogie avec la parentalité a été fortement inspirée par une vidéo sur l’adultisme par ailes et graines qui m’a interpelée et fait découvrir cette notion. Merci à sa créatrice .